La robotique s'invite à la Biennale d’architecture

Publié le 18 mai 2025

Installation A Robot’s Dream à Venise

L'installation “A Robot’s Dream” mêle robotique et architecture circulaire. Crédit : Biennale Architettura 2025

Une édition sous le signe de l’intelligence collective, naturelle et artificielle

Du 10 mai au 23 novembre 2025, la Biennale d’architecture de Venise accueille sa 19e édition, dirigée par l’architecte et ingénieur Carlo Ratti. Placée sous le thème “Intelligens. Natural. Artificial. Collective.”, cette édition interroge les différentes formes d’intelligence à l’œuvre dans la conception et la transformation de notre environnement.

Face aux défis écologiques, urbains et sociaux contemporains, la Biennale met en lumière le rôle croissant de l’intelligence artificielle dans la fabrique des territoires. Elle cherche avant tout à faire réfléchir le public sur les impacts – positifs comme négatifs – de ces technologies sur l’avenir de nos villes, de nos modes de vie, et de nos liens sociaux.

"A Robot’s Dream" : entre empathie mécanique et architecture durable

Parmi les œuvres marquantes de cette édition 2025, l’installation “A Robot’s Dream” capte l’attention par son approche à la fois technique, poétique et critique. Les visiteurs y rencontrent un robot humanoïde, figure symbolique d’un futur dans lequel humains et machines cohabitent et co-construisent.

Cette œuvre interroge le rôle croissant de la robotique dans l’architecture, en explorant l’intersection entre automatisation, artisanat et durabilité. Une structure en acier à faible émission de carbone, assemblée par le collectif MESH, illustre cette synergie. Elle sera démontée et réutilisée après l’exposition, dans une logique d’architecture circulaire.

L’objectif de l’installation n’est pas de célébrer la technologie, mais de susciter un dialogue critique. Que perdons-nous lorsque les machines prennent le relais ? Qu’advient-il des savoir-faire humains, des relations sociales, du lien à la matière ? *A Robot’s Dream* incite à l’empathie pour la machine tout en éveillant une conscience critique sur l’automatisation.

Sans chercher à offrir de réponses définitives, l’œuvre propose un espace de réflexion sur l’impact des intelligences artificielles dans notre monde bâti et sur les relations futures entre humains, machines et environnement. Une invitation à imaginer, ensemble, les architectures possibles de demain.